C’est une figure incontournable du marché central. L’échoppe de Jay Mootoosamy, où trônent plantes médicinales et autres préparations en tout genre, attire Mauriciens et touristes. Nous avons suivi le mouvement.
« L’art de la médecine consiste à distraire le malade pendant que la nature le guérit », disait Voltaire. Jay Mootoosamy, lui, vous dira qu’il faut du temps à la nature. Soit au moins un cycle lunaire de 28 jours pour un traitement complet à base de plantes médicinales.
L’humour, l’herboriste du marché central le manie avec la même aisance que le sourire avec lequel il accueille ses clients. Viennent ensuite les questions essentielles sur les symptômes de leur maladie. « Il est important que je sache de quoi souffre la personne pour lui proposer le meilleur traitement possible. Il n’existe pas de tisane miracle. Il faut allier bonnes pratiques et plantes médicinales pour de meilleurs résultats », explique Jay Mootoosamy.
Son expertise en plantes médicinales est un héritage familial transmis de père en fils depuis quatre générations. A cela s’est ajoutée une formation pharmaceutique qui lui permet à la fois de récolter les plantes médicinales dans les forêts et montagnes mauriciennes et de préparer des tisanes.
La citronnelle, l’eucalyptus, le baume de l’île Plate et le boileau ne sont que quelques-unes des plantes dont il connaît les secrets.
« Nous travaillons avec une soixantaine de plantes. A l’époque de mes aïeux, ils n’avaient pas moins de 600 variétés de plantes. Malheureusement, les temps ont changé et certaines plantes ont disparu », regrette-t-il.
Lui-même n’est pas certain de la relève. Mais tant que Jay Mootoosamy sera là, au marché central, il aura toujours un remède pour vous.
A chaque bobo sa potion
Le magicien du marché central propose des tisanes contre le stress, pour maigrir, combattre l’insomnie, les inflammations de l’estomac, les calculs rénaux, les maladies liées au foie, l’asthme, le diabète, le psoriasis, le cholestérol… et de quoi booster votre libido. Il vous l’expédiera même à l’étranger si vous souhaitez poursuivre le traitement une fois rentré chez vous.
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